lundi 22 août 2011

22 Août 2011 - "heureux qui comme Ulysse..."

Bonjour à tous !
Hello, Salam, Namaste to all our friends from all over the world !!! We are back home!

Nous vous avions laissés en Azebaïdjan au début du mois d'Août, et depuis, nous sommes redevenus européens. Très progressivement, cependant!

Une  première étape en Georgie: nos oreilles se ré-aclimatent au son des cloches!




 Autour du lieu sacré de Jvari, la foule se presse, pour les rogations ou pour les mariages!

Et puis la Georgie c'est aussi la terre natale du Petit Père des Peuples. La petite ville de Gori est peut être le seul lieu où on trouve encore une statue de Staline debout, sur l'avenue qui porte son nom.... et qui est couverte de banques et de sociétés d'assurance aujourd'hui...




Deuxième étape: la Turquie. Par les côtes de la Mer Noire, nous rejoignons très vite (3jours... ) les portes de l'Europe et Edirne. Avec la splendide mosquée de Sélim qui grouille de vie à l'heure de la rupture du jeûne, nous disons au revoir à l'Orient. Au revoir et MERCI pour toutes ces semaines passées à nous ouvrir d'autres horizons !





Troisième étape de la réadaptation: Bulgarie/ Serbie/Croatie.
Une nuit, alors que nous "campons" tranquillement sur une aire d'autoroute en Serbie, Etienne se réveille subitement à cause du froid.... quelle n'est pas sa surprise de constater que les portes du Syncro sont grandes ouvertes et qu'un doux désordre règne au pied de notre couchette....pas de doutes nous avons été "visités" mais nos visiteurs nocturnes, probablement surpris par la densité de dormeurs (ils ne pensaient peut être pas en trouver en bas aussi!) n'ont pas eu le temps de piquer grand chose. Leur butin s'élève à quelques billets étrangers collectionnés par Thibault...mais les ordis et les passeports sont en place!
Plus de peur que de mal là encore et pour ne pas rester sur cette "sale impression", nous partons goûter aux joies de la plage-en-maillot-de-bain (et non tout-habillée) dans une petite crique croate.



Trois jours au milieu des vacanciers nous font prendre la mesure de ce qui reste à faire désormais, et sans regrets (et sans éléphants) nous franchissons les Alpes: que c'est beau, que c'est vert !!!
La première préoccupation en France est de trouver du fromage, la deuxième est de retrouver nos familles, mais comme vous le voyez, on ne s'en sort pas trop mal !!!






Après la période des préparatifs, celle du voyage, voilà maintenant la troisième phase de notre aventure qui commence : le retour.
Le rythme de cette fin d'été, la chaleur du mois d'août français, et surtout la densité de ces mois de voyage sont des aides précieuses!
Merci à vous tous qui nous avez suivis, vos messages nous ont permis de tisser une toile d'amitié énorme !!

Thanks for all, Shukran, Kheyli mamnunam, Teshekür lederim,
We hope to hear from you soon!!!


Thibault, François, Sarah, Etienne&Sophie


vendredi 5 août 2011

05 Août 2011 - Depuis le Caucase ... Bakou - Azerbaïdjan

Finie la route de la Soie, nous avons traversé la Mer Caspienne entre le Turkménistan (Turkmenbashi) et l'Azerbaïdjan et nous nous dirigeons vers la Turquie, à travers l'Azerbaïdjan et la Géorgie (Tbilissi). Nous profiterons de la Mer Noire mais le temps est au retour vers la France !

Comme d'habitude, quelques photos pour vous faire vivre la fin de notre passage en Asie Centrale.

 A Samarcande, Etienne nous ouvre les portes du fabuleux patrimoine des villes de la Soie en Ouzbékistan.


Le Régistan, ensemble de 3 "madrasa" (ecole coranique) avec des portails d'entrée monumentaux. Ici la madrasa Chir Dor ("des Lions")


Cette coupole nervurée est un bel exemple de l'architecture "timouride" (de Timour Lang ou Tamerlan, originaire de la région et grand embellisseur de Samarcande). 


 Sur ces grands lits les gens dorment, discutent, jouent ou lisent le coran !


 L'allée des tombeaux-mausolées "Shaki-Zinde" nous éblouit avec ses briques émaillées d'une centaine de bleus différents ... 



Le mausolée de Gour Emir est le lieu du dernier repos de Tamerlan, son petit-fils Ulug Beg (qui a aussi beaucoup apporté à Samarcande, surtout du point de vue culturel et scientifique), et d'autres personnages importants de cette époque timouride (vers les années 1380 - 1450).


Le soir dans sa cuisine, Sophie a souvent des visites impromptues ... mais très sympathiques !


A Boukhara, autre ville très importante de la route de la Soie en Ouzbékistan, le temps passe lentement... et les épices nous remplissent les narines. Thé à la cardamone, plats épicés, l'Orient est bien présent.



Par leur rayonnement culturel et scientifique, ces 2 villes ont attiré de nombreux savants dont Al-Khwarizmi à Samarcande (grand mathématicien qui a donné son nom à "algorithme"); et Avicenne à Boukhara (vers l'an 1000) le plus grand médecin de son temps. Les premiers hopitaux sont nés à Boukhara !

Et nous continuons nos pérégrinations, ici à la frontière Ouzbékistan - Turkménistan, où nous sortons l'ordinateur pour préparer le nouveau message pour le blog, que vous êtes en train de lire ! Température à 22h00 : 38°C, on n'a pas trop envie d'aller se coucher... Heureusement nous avons des ami(e)s de passage, une fille turkmène  Narvina et sa mère ouzbèke Leuba qui nous donnent des informations sur le Turkménistan.




Même en plein été, certains turkmènes portent le chapeau en peau de mouton !


Ashgabat, capitale du Turkménistan est la ville de son ex-président Saparmourad Niazov. Sa mégalomanie l'a fait construire de somptueux palais, statues, etc.. avec beaucoup d'or, de marbre blanc. Il a aussi écrit LE livre de l'origine du Monde (le "Rhunama"), qui part du Turkménistan bien sûr ...



Le Turkménistan est réputé pour ses tapis, au Musée du Tapis d'Ashgabat on peut admirer le plus grand tapis tissé à la main du monde (ci-dessous).


Grâce à un contact de POMA (qui a construit une télécabine dans cette ville), nous passons une superbe nuit dans la base-vie de Bouygues, qui construit tous ces bâtiments. Merci à Pierre, à Claude et à Bouygues !

Les températures ne baissent pas et pour se rafraichier en conduisant, certains chauffeurs mettent le voile (humidifié) !


Et après la traversée de la Mer Caspienne, nous atterrissons à Bakou, ville en plein boum économique grâce au pétrole et à son ex-président Heydar Eliev, qui a su mettre le pays sur les rails de la modernité (et de la société de consommation aussi...).



Ci-dessus le "James Bond Oil Field" en l'honneur du film "The World is not enough" qui a été tourné en partie ici !

A bientôt pour un dernier (?) message avant la reprise au 1er Septembre !! Bon été à tous.

vendredi 22 juillet 2011

22 Juillet: Bons baisers d'Asie Centrale !!!

Quoi! deux messages sur le blog en moins d'un mois!!!! Mais que se passe-t-il????

Il y a tant à vous partager ! et ici, à Dushanbe (prononcer Douchambé), capitale du Tadjikistan, on a trouvé un café internet qui ne sert aucun café mais qui a une connexion assez rapide pour mettre le blog à jour !!!

Nous allons rester encore une petite semaine dans cette tranquille capitale anciennement soviétique et qui en ce milieu d'été, vit au rythme des travaux d'amélioration des façades publiques.... en vue des festivités d'anniversaire du chef de l'Etat, aux commandes depuis 1993.
On reste dans cette capitale non pas parce qu'on a été invités à la fête, ni même parce qu'on la trouve belle (encore que c'est pas si pire comme ville, avec ses batiments roccocccccco pastels!)..... mais parce que le consulat Turkmène a besoin d'une bonne semaine pour nous délivrer les visas de transit indispensables pour la suite !

Alors, si vous le voulez bien, voici une petite rétrospective en images de ces deux dernières semaines:


Avec nos amis d'Islamabad, c'est la fête tous les soirs: repas d'anniversaire du fils d'un ami, invitation chez la belle famille, buffet dans la famille, il ne manque pas de prétextes pour être ensemble.... et toute la nuit ! c'est là que la température est le plus agréable ! Le jour, on survit (c'est à dire que les parents s'occupent des visas, et que les enfants jouent au cricket!).
Mais après une semaine, la mousson et les visas arrivent ! Il faut dire au revoir aux amis. Dur, très dur!


On repart donc vers le Nord, sur la "mythique" Karakorum Highway !!!
Les enfants et Sophie n'arrètent pas de se moquer d'Etienne, qui rêve de cette piste depuis au moins 30 ans et qui ne cesse de s'exclamer sur sa beauté. Ceci dit, il n'a pas tort !!! Nous allons vivre une semaine de pur bonheur avec les Pachtouns dans un décors à couper le souffle;





Bon, vous aurez remarqué que certains Pachtouns ont les yeux bleus....
Musiques, chants, hospitalité font de ce séjour au Pakistan, une des perles du voyage.



Coté piste, on n'est pas tous les jours à la fête: de nombreux obstacles naturels ralentissent le voyageur. Une crue? il suffit de faire un détour de 20 km...

Un éboulement?
Il suffit d'attendre les mineurs chinois, jamais bien loin sur cette portion du monde; ils vous dynamitent les rochers en moins de 4 heures.


Un glissement de terrain???
Ici les choses se compliquent car le glissement en question (toute la partie gris clair de la montagne) a formé un barrage naturel et un lac en amont.... de 40 km. la piste est sous des centaines de mètres d'eau, certains villages aussi.


Il faut donc "escalader" ce barrage naturel de sables fins et de rochers bruts. Le 4x4 est indispensable;


Et pour traverser le lac (40 km quand même!), une seule solution: la barque!


Oui oui, il s'agit bien de ces barques qui assurent désormais le ravitaillement des villages émergés.
On nage dans la poussière et le bonheur jusqu'à la tombée de la nuit: le capitaine a trouvé des planches de bois suffisamment solides pour "embarquer" le syncro sur sa barque de 4 m de large....



Les roues sont bloquées par deux cailloux et une fois en place, le syncro dépasse devant et derrière. Il cache aussi toute la visibilité au chauffeur. C'est la nuit noire quand on part. Au bout de 10 minutes, un des deux moteurs lache...la réparation se fait à la lampe torche (aucune lumière à bord) et grâce aux outils d'Etienne !
Et 1h10 après, le débarquement a lieu:


Allah est grand, les Pakistanais aussi !

Le lendemain matin, Etienne a besoin de vérifier que la route est bien sous l'eau, pour être certain qu'on n'a pas rêvé !!!


C'est bien le cas, mais on est du bon côté du lac cette fois ci et on peut continuer jusqu'en Chine!




Le Khunjerab pass qui sépare Pakistan et Chine est à plus de 4300 m!
Sniff, on quitte le Pakistan et ses habitants si accueillants.... et on va expérimenter l'hospitalité chinoise, bien différente.Si la formule d'entrée au Pakistan (et beaucoup d'autres pays) était "Welcome", ici c'est  un"Quickly go" aboyé dans un anglais très approximatif.... à nous d'apprécier!

Mais heureusement, dans cette partie de Chine, les nomades Kyrghyzes et les Uygours sont majoritaires et dès qu'on peut échapper au policiers et militaires, la beauté reprend ses droits :



Kashgar, ancienne étape sur la route de la soie, sonne la fin de la KKH (KaraKoram Highway).
Aujourd'hui c'est une ville Hanchinoise en pleine expansion.... Mais si on cherche bien autour de la mosquée et dans les rues de la vieille ville, on trouve encore des parfums d'Orient...








Une petite infusion de queue de rat ou de lézad séché, ça vous dit ??? Il parrait que c'est magique !

Après la Chine, direction le Pamir, longue chaine de cîmes magnifiques qui s'étend entre le Kyrghyztan et le Tadjikistan. Là encore on respire l'air pur à plus de 4000m et on savoure l'hospitalité des nomades qui nous invitent dans leur Yourte déguster les beignets et le thé salé. On a même droit à un Bozkashi, fête digne des "Cavaliers" de Kessel!






L'animal que tient François est une chèvre décapitée remplie de sable... et c'est l'élément principal du Bozkashi.
Les cavaliers, chacun pour sa peau, doivent s'emparer de la chèvre qui est au sol, faire un parcours de plusieurs kms en résistant aux assauts des autres et revenir lâcher la chèvre dans un cercle de pierres. Bien sur, ceux qui ont eu une mauvaise pêche essayent par tous les moyens de s'emparer de la pauvre chèvre en cours de route (fouetter le cheval de l'autre, tirer sur le mors d'un autre cheval...);

Préparation d'un cheval kyrghyze 

 Bonne pêche pour le cavalier orange !!!

 "Non, c'est ma chèvre !"

 Le terrain est sans limites...

...et la poussière est omniprésente !


Durant plus de 250 km après Khorog (Tadjikistan), la piste se faufile dans une vallée étroite qui sépare le Tadjikistan de l'Afghanistan. Le terrain n'est pas toujours déminé, même si de nombreuses ONG travaillent à rendre les pistes circulables et les champs cultivables. Mais à part ces panneaux qui rappellent la triste situation de cette contrée, la vie des villages afghans est la même que celle de leurs homologues Tadjiks: pas de mécanisation et peu de scolarisation ...





Et pour l'eau, c'est à la pompe, et on est tout heureux quand il y en a une !!!


Nous on rajoute quand même des gouttes de Micropur car la typhoïde est endémique dans cette région.....

BONNES VACANCES A TOUS CEUX QUI EN PRENNENT!
 ON SE RETROUVE BIENTOT DE l'AUTRE COTE DE LA MER CASPIENNE !!!

Bises à tous